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Ollyrah

La fortune d'Ollyrah s'est construite au fil des millénaires. Simple port de la Rivière des Songes durant un long moment, ce sont les marchands qui l'ont développé, en particulier les marchands d'esclaves qui, entre Ezedal et les Montagnes de la Lune, usaient de cet endroit comme repère. Un premier village a vu le jour, qui s'est agrandit au fil du temps. Durant quelques dizaines d'années, ce fut l'endroit idéal pour dissimuler les esclaves, se reposer des longs voyages et se préparer au suivant. Jusqu'au jour où un esclave, connu sous le nom de Lyeon, trouva de l'or dans la rivière, dans une telle quantité qu'il pu, selon la légende, acheter sa liberté. Selon la légende toujours, il usa également de cet or pour construire un temple à la divinité qui l'aurait guidé jusqu'à la fortune : une Harpie, créature monstrueuse qui, depuis, devint la protectrice de la cité. Cette histoire, voyageant à travers le monde, incita aussi bien maîtres et esclaves à se rendre sur place mais, pour ces derniers, aucune liberté ne leur fut accordée. Les maîtres aidèrent à faire s'élever la ville, acceptant cette harpie comme protectrice. A leurs yeux, elle était symbole de richesse. Pour les esclaves, un espoir un peu fou, celui d'un esclave devenu roi, devenu maître. Sa position privilégiée et son histoire ont permis à la ville de rapidement gagner en réputation. Durant les premières années, elle était symbole d'espoir pour les opprimés mais ce symbole ne perdura guère. L'esclavage en avait fait la fortune, et c'était grâce à cette monnaie que la ville s'enrichissait, devenait plus grandiose encore, au profit de ceux qui se brisaient à la tâche. Bientôt, Ollyrah rivalisa même avec Ezedal, non par sa magnificence mais pour son importance commerciale. Les tavernes et les bordels se multipliaient dans les bras quartiers, tandis que les temples d'or s'élevaient, des pyramides gigantesques, fermées aux plus pauvres et réservées aux maîtres et aux prêtres. Le premier, ce légendaire Lyeon dont personne ne trouva véritablement de trace dans les archives, s'était déclaré roi. Mais les marchands, eux, n'avaient que faire des titres nobles étrangers. Ils mirent en place leur propre système politique, basé sur un conseil, dont ils seraient à la tête. Pour y entrer, rien de plus simple : il suffisait d'avoir de l'or. Peu à peu, les règles devinrent plus fermes : il fallait être natif de la cité, être un homme libre et prouver sa loyauté à la ville - généralement en donnant une somme d'or rivalisant avec celle de son voisin. Ce système corrompu perdura des siècles durant. Ollyrah, cité marchande et surtout pacifique, parvenait, le plus souvent, à payer pour sa paix. Elle devint très vite un lieu favoris des mercenaires solitaires, qui trouvaient toujours un marchand  généreux à protéger. Lorsqu'Ezedal chuta, Ollyrah devint la capitale du commerce d'esclave, et débuta la formation d'une armée privée, d'esclaves entraînés et dressés à obéir seulement aux maîtres. Certains objectèrent que Ollyrah n'avait nul besoin d'une telle force de combat. Les hésitations du conseil causèrent sa perte. Ils n'étaient pas préparés lorsque des navires d'Ovrenem, des Terres du Nord, entrèrent dans leur port, une nuit. La lueur des flammes se projetant sur leur bateau, les armures scintillant à la lueur de l'astre lunaire, des cris s'élevèrent de toute part de la ville tandis que les soldats d'Ivar le Désossé mettait à feu et à sang la grande cité d'or. Le massacre dura trois jours. Les membres du conseil tentèrent d'organiser une résistance mais ce fut sans succès. Le troisième jour, la population eu l'horreur de découvrir les cadavres des membres du conseil dans un état déplorable. Dès lors, la soumission pour ce roi étranger fut mot d'ordre parmi tous, aussi bien les grands que les petits. Ivar leur laissa leur temple, leurs croyances en remerciement pour cette obéissance tandis qu'une nouvelle ère débutait. La stabilité mise en place ne dura cependant pas. Un an après son avènement, Ivar dispaaissait.

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Tous s'accordaient à dire que Rhaenys, en un an, avait grandement changé. Au début, les conseillers d'Ivar ainsi que les marchands encore membre du conseil avaient pensé pouvoir la manipuler, faire en sorte qu'elle influence Ivar pour le diriger, sans même qu'il ne s'en rende compte. Cela n'avait pas fonctionné. Si elle ne se souvenait que trop vaguement de ses jours à la cour royale, du moins avait-elle suffisamment vu du monde et, plus particulièrement, de la cruauté des hommes, pour ne pas leur faire confiance. Elle ne les appréciait pas et le sentiment était bien réciproque. Grâce aux moyens prodigués par Ivar, elle tenta de retrouver Nymeria, sans résultat. Après cela, elle s'intéressa à sa famille, les Satrinava. Pour sa propre sécurité, elle avait enfoui ce nom profondément dans son esprit, l'avait presque oublié, et trouvait encore étrange de le prononcer à voix haute, sans crainte. Elle apprit que son père, le roi Jaerys, était mort et ce depuis quelques années. Rhaegar avait disparu en même temps qu'elle et il était, à son instar, supposé mort. Visenya, sa tante, régnait désormais. Un sentiment d'injustice s'empara alors d'elle. Si Rhaegar était mort, n'était-ce donc pas à elle d'hériter du trône, après la mort de son père ? N'était-ce pas là son droit ? Elle en parla à Ivar, qui approuva mais la mit en garde : il ne suffirait pas de le dire. Il faudrait le prouver. Au début, Rhaenys ne comprit pas puis les souvenirs confus de son enfance émergèrent. 

Elle revoyait sa mère, la douce Daena, leur apprendre, à son frère et elle, que seuls les Satrinava avaient la capacité de se lier aux dragons, de les dompter et de se faire aimer d'eux. C'était un rite de passage que chacun devait faire, pour prouver la pureté de son sang. Ils n'y avaient jamais eu droit, peut-être parce que Jaerys, encore hanté de ses doutes, avaient eu peur du résultat. Mais cela ne l'avançait nullement. Les œufs de dragons, dans leur intégralité, étaient sous le contrôle des Satrinava, à Draakden, protégés par de la magie noire et des gardes féroces. Déterminée à faire valoir son droit, à savoir, pour de bon, si elle était bel et bien la fille de Jaerys, elle commanda à tous les marchands, tous les mercenaires, de trouver un œuf de dragon, par tous les moyens possibles et imaginables. 

Alors que le désespoir commençait à assombrir le coeur de la jeune reine, enfin, Melyor, un jeune noble né à Ollyrah, revint avec trois magnifiques trésors, enfermés dans une boîte ouvragée. Lorsqu'elle l'ouvrit, une étrange sensation saisit Rhaenys tandis que son regard était hypnotisé par les trois œufs. Ils étaient anciens, la prévint Melyor, des Terres Immortelles, avant que le premier Satrinava n'ait vu le jour, alors que les dragons régnaient encore sur l'ensemble du monde et que le feu était maître. A cette idée, Rhaenys eu un mince sourire. Ces œufs étaient oubliés, comme elle. Leur mère était morte, disparue depuis bien longtemps, si bien que son visage devait leur être qu'un maigre souvenir de plus en plus vague, de moins en moins certain. Elle les fit transporter avec le plus grand soin jusqu'aux quartiers royaux où elle les observa. Elle tentait de se souvenir de quel était ce test, exactement. Ce qu'elle devait faire pour les voir éclore. Ivar lui avait dit que les chances étaient minces, qu'ils étaient sans doute morts à l'intérieur mais Rhaenys n'en croyait rien. S'ils étaient durs comme la pierre, elle sentait, à l'intérieur, un feu, une vie, quelque chose. Après des mois de recherches, d'expérimentations, d'isolement, Rhaenys trouva enfin un moyen, perdu dans un vieux grimoire. Elle n'en dit rien, refusant de se donner un peu trop d'espoir. Elle s'isola dans les montagnes de la lune mais, le lendemain, ne revint pas seule.

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the dragon's DAUGHTER

the mother of dragons

Après la disparition de Ivar, Rhaenys se retrouva totalement isolée, perdue. Elle était, de nouveau, seule. Mais, cette fois, elle ne se laissa pas envahir par le désespoir. Les dragons lui avaient révélé une force qu'elle avait toujours eu à l'intérieur d'elle-même, mais qu'elle ignorait simplement. Elle tint le cap. Alors que les anciens amis de Ivar discutaient de la chose à faire, elle prit la parole, d'une voix ferme. Elle était reine et comptait bien conserver aussi bien son trône que sa couronne et prendrait les pleins pouvoirs. Il était hors de question qu'elle perde quoi que ce soit. Elle leur fit une promesse, tandis que l'un des dragons se tenait fièrement sur son épaule gauche. Elle maintiendrait la paix à Ollyrah, malgré les résistances qui, elle le savait, ne tarderaient pas à se faire connaître. Et plus encore, une fois que la ville serait redevenue forte, qu'elle aurait toutes les ressources nécessaires, elle récupérerait ce qu'on lui avait arraché des années auparavant. S'ils voulaient partir, le choix était le leur. Les choses allaient changer et ils n'approuveraient sûrement pas. L'esclavage, dont Ivar avait permis la continuité, serait dissolu. Les esclaves libérés, les maîtres, si résistants, durement punis. Un nouvel ordre s'annonçait et elle avait bien et bien l'intention d'en tenir fermement les rennes.

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Les résistances, comme elle l'avait prévu, commencèrent très tôt, dès l'annonce. Elle entendit des injures, à son encontre, en particulier, mais laissa couler. Dans les semaines qui suivirent, les gardes étaient sur le qui-vive :  les tentatives d'assassinats n'étaient pas rares, bien au contraire. Chaque jour semblait représentait un nouveau risque pour la jeune reine. Il était dur, devant tant de menaces, d'accomplir quoi que ce soit - et sans doute était-ce là l'objectif recherché. Alors Rhaenys commença à chercher des solutions. Elle avait bouleversé toutes les traditions d'Ollyrah, des traditions que Ivar avait tenté de respecter, parce qu'il avait su que ce serait là le seul résultat obtenu. Mais Rhaenys refusait de revenir en arrière. Elle qui avait souffert des affres de l'esclavages refusait de s'enrichir de cette manière, même s'il s'agissait de la solution de facilité. Peu importait. Elle changerait les choses, changerait le monde. Melyor la prévint qu'il s'agissait d'un projet fou, qu'elle devait s'en tenir à récupérer son trône et abandonner ce rêve naïf mais elle ne fit que mine de l'écouter. Elle avait ses rêves, ces rêves qui l'avaient conduit jusque-là qui, pensait-elle, lui avait permis de survivre. Il fallait que tout cela soit pour quelque chose, qu'il y ait une finalité. Un monde changé, par ses soins et  le feu de ses dragons. Et elle aurait besoin d'aide.

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I MUST HAVE FIRE IN MY EYES NOT TEARS.

IF THEY ARE MONSTERS THEN SO AM I.

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